| Entre l’île de Morombe à Tuléar | Economie L'économie traditionnelle des Vezo est la pêche. Les pêcheurs partent en pirogue à balancier et à voile carrée parfois pour plus d'une semaine pour aller pêcher des requins et autres gros poissons ou tortues. Nomades, les “Vezo” parcourent la côte ouest durant la saison sèche (près de 4 mois par an) à la recherche de sites plus poissonneux. A l'aise sur l'eau dès l'enfance, leur existence est dédiée à la mer. Pendant les mois favorables où la mer est naviguable, ils partent pêcher loin, vers les grands fonds riches en ressources. Pendant ces périples, ils s'arrêtent sur des îlots ou sur les plages côtières pour reprendre leur souffle, se suffisant de moyens de fortune pour subsister. Ils s'érigent des tentes en se servant essentiellement des mâts, rames et voiles de leurs pirogues. Les techniques de pêches ainsi que les matériels, sont restés traditionnels même si quelquefois le filet en nylon a remplacé celui composé de fibres de baobab, lesté de coquillages. Le harpon, la pique et le filet sont les principaux instruments de pêche. Une fois les prises ramenées à terre, le poisson est le plus souvent séché au soleil et fumé afin d’être conservé durant des semaines. Il pourra être revendu ou échangé contre du sel, des tissus, du pétrole et autres produits de Tulear à Morombe. Culture Leur tradition veut que les Vezo soient tous les descendants de l'union d'un ancêtre unique et d'une sirène. Groupe descendant des Sakalava de Menabe, le peuple Vezo est situé dans le Sud-Ouest de l’île de Morombe (au nord) à Tuléar (au sud). Les croyances Ils croient que l'environnement est géré par un dieu omni-présent au dessus de tout le monde, qui gère le climat, la météorologie et la nature en général. Les Vezo croient également que certains esprits, indépendamment du grand dieu anonyme, habitent la mer et surveillent l'entrée des estuaires. Un rocher au milieu de la mer ou une grotte maritime peuvent être présidées par un esprit. Les esprits des gens qui ont eu des accidents maritimes habitent aussi la mer, et en cas de mauvais temps, pour avoir une accalmie, on les appelle. Il y a des fady : interdiction de salir la mer, d'y jeter de la viande de porc… Les Vezo embarquaient autrefois saisonnièrement leur famille pour suivre les poissons. Cette pêche nomade est devenue plus rare. Pour les Vezo, de nombreux esprits, dont ceux de personnes noyées, errent dans la mer et il ne faut pas pêcher plus que pour assurer ses besoins sous peine d'offenser les dieux marins qui pourraient se venger en les privant de poissons ou en provoquant un naufrage.
La pirogue (laka) Pour le Vezo, un laka est à la fois un équipement de travail, un moyen de transport et, durant leur migration, une demeure également. Les enfants se fabriquent comme jouets des pirogues en miniature. Ils utilisent une pirogue traditionnelle d'origine indonésienne témoignant des racines lointaines de l'éthnie. | |